Au cœur de la cité marseillaise, dans l’effervescence créative de l’Atelier des Flammes Noires, une aventure artisanale unique se dévoile.
Benjamin, l’âme passionnée qui se cache derrière le pseudonyme du Professeur Black Flame, nous ouvre les portes de son univers captivant.
Si vous le recherchez dans une convention, cherchez la silhouette la plus imposante, irradiant une énergie débordante.
Remontons un peu le fil du temps avant la naissance de l’atelier.
Parti d’une formation chez les Compagnons du Devoir en tant que métallier-soudeur, avec le rêve initial de se consacrer à la coutellerie d’art, Benjamin bifurque dès la fin de sa formation.
Entre le manque de débouchés et sa passion dévorante pour les jeux de rôle grandeur nature et le médiéval, il entame une formation autodidacte sur le travail du cuir.
Les kilomètres ne sont jamais un obstacle, de Bourges à Nantes en passant par Épinal.
Peu importe la distance et les horaires, Benjamin s’aventure dans les conventions les plus diverses, déployant son stand comme une véritable scène mettant en valeur ses créations.
Avec le temps, il recentre son périmètre d’action, s’étendant sur environ 4 heures de route à partir de Marseille, englobant Lyon, qu’il considère comme un véritable foyer d’animation.
Des univers de l’Yggdrasil au steampunk en passant par les zombies walk, la scène culturelle de Lyon, riche et variée, attire tous les regards.
Aujourd’hui, après une décennie d’existence pour son atelier, la curiosité l’inciterait à explorer de nouveaux événements. Certes, l’expérience le pousse à privilégier les événements les plus rentables, mais l’aspect convivial demeure le plus important.
C’est la dimension humaine des festivals qui le captive le plus aujourd’hui, et une véritable communauté se forme entre les artisans réguliers des mêmes festivals, se retrouvant à chaque nouvelle édition.
Cependant, ce qui distingue BlackFlames en tant qu’artisan va bien au-delà des frontières stylistiques.
Fidèle à ses principes, il met constamment en avant la récupération des matériaux et le détournement d’objets.
De ses débuts en autodidacte avec des morceaux de cuir de canapé jusqu’à aujourd’hui, où il résiste souvent à la tentation des cuirs de meilleure qualité, son approche écologique valorise les matériaux usés.
Chaque pièce devient ainsi unique, imprégnée d’histoires, de cicatrices et de nuances, rendant toute reproduction identique pratiquement impossible.
Chaque morceau de cuir, chaque élément mécanique récupéré raconte une histoire, transformant chaque création en une aventure singulière.
Cependant son stand de ne représente pas seulement un univers matériel dans les conventions.
À chaque passage et à chaque univers, il incarne un personnage différent.
Certains racontent qu’ils font partie de la même famille que le Professeur BlackFlames, tandis que d’autres émettent l’hypothèse qu’il s’agit toujours du professeur voyageant entre les époques.
Pour percer ce mystère, approchez-le et tentez de découvrir son secret.
Changeons maintenant de dimension, passons au théâtre, où la passion de Benjamin pour la scène et le jeu s’anime.
Chaque costume devient un personnage, chaque accessoire une relique chargée d’histoires et d’anecdotes. Le fil narratif s’entrelace, mêlant réalité, fantaisie et fragments de la vie personnelle de l’artiste.
Quand il évoque les conventions, son excitation est palpable.
Son stand se transforme en une scène à part entière, une extension vivante de son récit créatif.
Avec une convivialité contagieuse, il vous invite à plonger dans ses créations, transformant chaque visite en une aventure immersive.
Les matériaux eux-mêmes deviennent des acteurs de cette histoire.
Benjamin partage avec une ferveur contagieuse son amour pour la récupération, mettant en avant l’utilisation de cuirs de seconde main et d’objets trouvés.
Ainsi s’achève ce voyage dynamique au cœur de Sa créativité bouillonnante.
Chaque pièce façonnée à l’Atelier des Flammes Noires devient une page d’un récit multidimensionnel, capturant l’imagination et laissant une empreinte mémorable sur ceux qui ont la chance de le découvrir.
Photographe : Sixailes (Vincent Destenay)
